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L'anneau de Saint-Jérôme
27 novembre 2012

Puits Saint-Charles

 

Galerie1

Petit extrait de l'anneau de Saint-Jérôme

 En quelques secondes, Ercilie se retrouva dans une galerie au milieu de laquelle, il y avait un puits d’une canne environ de diamètre. Un plafond voûté en cul-de-four laissait suinter des filets d’eau.

 Les yeux des deux femmes n’étaient pas encore habitués à l’obscurité. Mais dans un reflet de torche qui se déplaça sur le mur à côté du puits, elles aperçurent un cadavre pendu à un bras de bois. C’était un homme nu, tuméfié sur l’ensemble du corps avec de grandes plaies rouges de sang caillé. Certaines étaient recouvertes de croûtes galeuses. L’un des yeux était sorti de son orbite tandis que l’autre fixait les visiteurs.

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18 novembre 2012

Page d'accueil

 

 

Gueux

 

 Prologue de l'anneau de Saint-Jérôme

Digne - Février 1598

La fin du seizième siècle était à l’image de l’hiver.

Terrible !

  Les armes de la foi, de la peste et de la faim faisaient rude concurrence aux nuits glaciales pour offrir aux croquants et croyants de tous bords un aller simple au paradis !

  Coincés dans un cul de sac entre les barres rocheuses des Dourbes et les premiers pics sauvages des Alpes, persécutés par cette sainte guerre des religions, les paroissiens de la cité épiscopale de Digne n’avaient pas d’autres solutions pour sauver leurs peaux, le soir venu, que de se réfugier à l’intérieur des remparts du château de Monseigneur, abandonnant chemins et sentiers de nuit aux manants, gueux de tout poil, fricoteurs de mauvaise foi, porte-balles et coupe-jarrets, prêts à occire le citoyen pour un demi-poil de cheveu.

 

 

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Vous voilà plongé(e) 

 dans la cité de Digne 

au temps du roi Henri IV et des guerres de religion !

Vous êtes au coeur du nouveau roman de Daniel Berthet.  

Ce blog vous servira de guide pour retrouver les bâtiments religieux qui ont traversé le temps.

Vous y ferez aussi la rencontre de certains personnages de l'époque.

Bonne visite !

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    L'anneau de Saint-Jérôme est le troisième roman de Daniel Berthet. Il est  publié par l'association Kariel B.

    En s'appuyant sur la chasse aux sorcières et sur la révolte des gueux, l'auteur fait revivre certains lieux de Digne à la fin du seizième siècle.

    Pour chaque exemplaire vendu 15 €, l'association Kariel B. reversera 5 € au Secours Populaire des Alpes de Haute Provence. Cette opération est soutenue par l'association des Etudiants Solidaires.

    Pour acquérir le livre et participer à cette action de solidarité, imprimer le bon de commande et le renvoyer à l'adresse indiquée avec le chèque correspondant:

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    Pour se déplacer dans le blog, utiliser la liste des articles de la colonne de gauche ou le nuage de tags de la colonne de droite.

 

 

16 novembre 2012

Pierre Gassendi

 

AbbePierreGassendditGassendi   

   Pierre Gassendi,  né Pierre Gassend à Champtercier le 22 janvier 1592 est mort à Paris le 24 octobre 1655. Il fut mathématicien, philosophe, théologien et astronome. Un cratère lunaire porte son nom.

    La légende veut que Gassendi ait commencé à se passionner pour les beautés du ciel en gardant les troupeaux de ses parents pendant la nuit. Enfant, il a suivi les cours des écoles de Digne, et fit preuve de grandes dispositions pour les langues et les mathématiques.

   En 1612, le collège de Digne lui demande quelques conférences de philosophie. En 1614, Pierre Gassendi obtient son doctorat en théologie à Avignon. Il est nommé chanoine de Digne. En 1617, il entre dans les ordres. Il est nommé professeur de rhétorique au collège de Digne. En 1618, Gassendi note ses premières observations du ciel lors de l'apparition d'une comète « à tête crépue ». En 1620, il établit les tables de la position de Jupiter par rapport aux étoiles fixes. L'année suivante, il donne leur nom aux aurores boréales.

 

Petit extrait de l'anneau de Saint-Jérôme

   - Je te rends le calame qui t’appartenait avant que Jean d’Astignac te le confisque.

   Un garçon de son âge lui parlait et lui souriait.

    -  Pierre Gassendi, je vous prie de reprendre votre place ! entendit Ercilie qui reconnut la voix cruelle du Grand Inquisiteur.

   Avec assurance, Pierre Gassendi regagna le coin réservé aux témoins et, calmement, continua à s’exprimer :

     - Vous m’avez demandé de dire la vérité. Je vous la dis avec beaucoup de sincérité. Ce calame sur lequel sont inscrites mes initiales, je l’avais donné à cette fille, Ercilie  Tienot, lorsqu’elle venait à la chapelle des Sieyes pour suivre les cours de latin de mon oncle, l’abbé Fabri. Je ne l’avais pas revue depuis cette époque mais j’ai été heureux d’apprendre qu’elle avait encore mon calame dans sa musette. Je l’ai dit à Jean d’Astignac mais, pour justifier son coup de fouet, il a toujours affirmé qu’elle l’avait volé.

   - Cela n’enlève rien au fait qu’elle chassait sur nos terres sans autorisation ! reprit le Seigneur d’Astignac avec une grande sévérité dans le regard qu’il dirigeait sur Pierre Gassendi.

   - Mon oncle m’a appris que Dieu avait offert aux hommes une terre pleine de richesses pour qu’elles soient partagées par tous ! répondit Pierre Gassendi avec un calme naturel qui provoqua une profonde admiration dans le cœur d’Ercilie.

   - Et le droit de propriété, qu’en faites-vous jeune homme ! reprit le Grand Inquisiteur pour venir en aide au Seigneur d’Astignac.

   -  Chasser une bécasse pour manger quand on est pauvre n’est pas un vol mais un acte de survie.

   - Mon fils ! C’était Monseigneur qui s’exprimait pour la première fois depuis le début du procès. Nous connaissons les qualités que la Sainte Eglise vous a transmises, grâce au précepte de votre oncle. Nous ne doutons pas que ces grandes qualités feront de vous la merveille du siècle à venir au cœur de cette Sainte Eglise que nous aimons tant. Mais pourquoi vouloir contredire la noble parole du fils de notre dévoué Seigneur d’Astignac et défendre ainsi le diable ? Car au-delà du calame et de la bécasse, il y a les faits de sorcellerie qui se sont déroulés dans la cathédrale avec la disparition de l’anneau ? 

15 novembre 2012

Les catacombes

 

 

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couloir

 

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catacombes 

 La crypte archéologique de Digne

   Les sondages entrepris en 1946 ont mis en évidence des vestiges antiques sous la cathédrale du Bourg, mais c’est à partir de 1983 que des fouilles archéologiques débuteront. Les fouilles dureront trente ans.

  Aujourd'hui, la crypte archéologique , ouverte au public, offre la compréhension de l’évolution d’un ensemble urbain et l’évolution d’un sanctuaire païen vers un sanctuaire chrétien. Cette situation permet de suivre les différentes modifications de l’architecture sacrée, liées aux évolutions des pratiques religieuses et d’inhumation. Le site conserve entre autre une mosaïque du V° siècle, rarissime en Europe à cette époque.

  Désormais la ville de Digne-les-Bains connaît l’emplacement exact de ses origines par la présence révélée de murs antiques du Ier siècle après Jésus-Christ correspondant à un espace urbain et l’implantation de trois édifices de religion chrétienne allant du Ve siècle au XIe siècle. Le tout à proximité et sous la cathédrale actuelle de Notre-Dame du Bourg

Petit extrait de l'anneau de Saint-Jérôme

  La seule pensée du cimetière du Bourg et de ses vampires dansant sur les tombes aurait, jadis, fait trembler Ercilie. Mais elle venait de côtoyer la mort de si près qu’elle était prête à toutes les aventures pour retrouver la vie.

  Seulement, lorsqu’elle pénétra dans le premier couloir des catacombes et qu’elle aperçut, dans la lumière de la torche d’Emerande, les ombres des squelettes aux yeux vides qui semblaient danser la Camarde, elle prit peur et s’accrocha à la main d’Emerande, elle-même pendue à la chemise d’Adelme.

  - Ne craignez rien ! J’ai passé les deux dernières nuits avec les squelettes et nous sommes devenus amis ! plaisanta Adelme pour rassurer les deux filles.

  Il était impossible de déposer la Clermonde dans ce couloir trop étroit. Alors Adelme poussa la visite plus loin qu’il ne l’avait fait au cours des deux nuits précédentes.

  En bout de couloir, le groupe s’engagea dans un escalier. En bas, se trouvait une salle basse qui contenait, à la lumière de la torche, un nombre impressionnant de petites tombes en pierres. Quelques rats fuyaient dans les passages étroits entre les vestiges. Emerande et Ercilie restèrent figées tant la mort semblait être maîtresse du lieu. 

  Adelme contourna la salle et déboucha dans un espace voûté où des tombeaux plus grands étaient alignés avec beaucoup plus d’espaces entre eux.

  - C’est la crypte des évêques ! dit-il, fort de la visite qu’il avait faite autrefois avec le fossoyeur.

14 novembre 2012

Le tribunal

 

 

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Petit extrait de l'anneau de Saint Jérôme

  Le tribunal fit son entrée.

  Le Grand Inquisiteur, Pierre Lespieu, était en tête, tout de rouge vêtu et coiffé d’une barrette doctorale noire à quatre cornes surmontées d’une houppe blanche.

  L’abbé Segone lui donnait le pas, un crucifix entre les mains. Il précédait Sœur Foly des Anges, mère supérieure des Bénédictines, la tête dissimulée sous une cornette blanche à la différence de ses nones rassemblées dans la salle.

  Un autre moine suivait. Portant une bure grise serrée par une corde de chanvre, il baissait la tête. Il s’agissait de Frère Amédée, père supérieur des Cordeliers. Timide et peu porté sur ce genre de cérémonies pour condamner ses semblables, il n’était là que par obligation pour conserver le droit de son monastère sur les offrandes distribuées par la Sainte Eglise. Discipliné mais indépendant, Frère Amédée n’était pas allé, comme le lui avait demandé le Grand Inquisiteur, jusqu’à donner l’ordre à quelques uns de ses moines de l’accompagner. Il estimait qu’ils avaient beaucoup plus utile à faire pour aider les plus démunis !

  Fermant la marche, le Seigneur d’Astignac portait sa tenue d’apparat : Perruque blanche, pourpoint rouge flamboyant qui lui enserrait le cou dans une collerette dentelée, chausses argentées et braquemart finement décoré sur le côté. 

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14 novembre 2012

Le château

 

 

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Extrait du livre "Digne les Bains de A à Z" de Guy Reymond.

 " Le château était construit sur la partie la plus haute du rocher. Mais lorsque Gassendi le décrit en 1654 , " il n'en reste plus qu'un mur, quelques voûtes et des décombres".... Les guerres de religion sont la cause de ces ruines. En 1576, le château épiscopal tombe aux mains des calvinistes - les protestants - et l'évêque cesse alors d'y habiter. Mais le château n'est pas détruit pour autant. En octobre  1589, la ville est occupée par les ligueurs -royalistes - et le fort de l'évêché est repris...  Les Dignois demandent sa démolition afin de ne plus courir le risque d'être à nouveau attaqués. En vain, des travaux de fortifications sont entrepris aux murailles et au fort. l'occupation va durer jusqu'en novembre 1591 où la ville est à nouveau occupée par les calvinistes. Des brèches sont faites aux remparts....  Et l'occupation durera jusqu'en novembre 1595, les Dignois ayant du mal à trouver l'argent pour rembourser les frais de campagne et de siège aux calvinistes. Les dégâts causés au fort de l'évêché ne furent pas réparés et celui-ci tomba rapidement en ruine."

Petit extrait de l'anneau de Saint-jérôme

  Relevée de sa génuflexion devant la chapelle des Sieyes, la procession, portant aux cieux flambeaux et cantiques, reprit son défilé jusqu’à la cité de l’Évêché.

  La porte de Provence franchie au Pied-de-Ville, les pèlerins d’Oyse s’engagèrent dans l’étroit sentier du Mitan pour grimper jusqu’au pied du château par le quartier juif.

  C’était la première fois qu’Ercilie pénétrait à l’intérieur des remparts du Rochas. De son côté, la Clermonde n’avait que de lointains souvenirs de ses périodes de mendicité dans les andrônes du quartier de la Glacière.

  Le château n’avait plus rien de majestueux et la Clermonde fut déçue car il n’y avait pas besoin d’être architecte pour constater la misère des murs troués, rafistolés et perdant de gros blocs de pierres à plusieurs endroits. Les deux échauguettes d’angles crevaient de ruine.

  Elle entendit alors l’abbé Fabri expliquer à ses ouailles que le château avait été attaqué au canon à plusieurs reprises par les calvinistes et qu’ils avaient même réussi à en déloger Monseigneur pendant quelques années avant l’arrivée de la Sainte-Ligue.

14 novembre 2012

Notre Dame du bourg

 

 

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  De style roman, ses fondations remontent au ixe siècle. Elle a été bombardée par Lesdiguières pendant les guerres de Religion (1591). Au XVIe siècle le siège de l’évêché fut transféré à la Cathédrale Saint-Jérôme de Digne. Victime de nombreuses attaques et pillages, elle a été rénovée au début du xiiie siècle.

Petit extrait de l'anneau de Saint-Jérôme

   Le Bourg était un quartier à la hauteur de sa réputation ! Une colonie de rats en avait fait son royaume !

   Misérables, les gueux s’entassaient dans un enchevêtrement de baraques sordides, obligés de céder la place à l’occupant pour rejoindre les loges de la peste du côté de Saint-Pancrace.

   On y brûlait régulièrement des carcasses de meubles et de chiens crevés sans effrayer pour autant les rats et les miasmes de la peste !

   Au centre du quartier trônait Notre Dame, l’ancienne cathédrale que le clergé et son chapitre avaient fuie depuis longtemps pour élire domicile dans les ors de Saint-Jérôme.

   Seule survivance encore en activité de ce monument délaissé, le cimetière prenant appui sur les murs de son chevet voyait le nombre de ses abonnés grandir d’année en année. Va-nu-pieds, parpaillots et juifs se disputaient la place!

   Mais, hors les cadavres des pouilleux enterrés à la va-vite en l’absence des sacrements de Rome, le cimetière n’était plus dérangé par les visiteurs de la Sainte Eglise ! Car, prétendait la rumeur à l’intérieur des remparts, les vampires se faufilaient entre les fosses communes ! Et les bons chrétiens de Saint-Jérôme qui en avaient les frissons s’exilaient vers d’autres lieux lorsque sonnait l’heure du dernier adieu. 

13 novembre 2012

La procession

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Petit extrait de l'anneau de Saint-Jérôme

 Chaque année, de Gaubert, d’Oyse, d’Archail ou des Dourbes, le feu des premières étoiles de la nuit de Noël donnait l’ordre de départ des processions de pèlerins pour ce rendez-vous à Saint-Jérôme. Le flambeau de poing dans une main, l’offrande à Marie dans l’autre, conforté par le chant des cantiques de la nativité, ignorant pour une fois les dangers de la nuit, le petit peuple convergeait fièrement vers le cœur de la cité épiscopale derrière ses gonfaloniers.

 Ceux d’Oyse avaient emprunté le chemin du champ Tercier et s’étaient agenouillés devant la chapelle Saint-Roch des Sieyes pour solliciter, encore une fois, la protection du Saint contre la peste.

 

 

13 novembre 2012

Trinitaires

Trinitaires

 

 L'ordre de la  Trinité pour la Rédemption des captifs, dit ordre des Trinitaires ou Mathurins, est un ordre religieux catholique fondé en 1194 à Cerfroid par les Français saint Jean de Matha et saint Félix de Valois, à l'origine pour racheter les chrétiens prisonniers des Maures. C'est la plus ancienne institution officielle de l'Église catholique romaine consacrée au service de la rédemption sans armes à la main.

 Installée sur la colline St Vincent (chapelle restaurée à visiter), la communauté dignoise des Trinitaires a déménagé en 1593 pour occuper un nouveau monastére sur l'emplacement des actuels Hôtels de Provence et de Paris.

 

Petit extrait de l'anneau de Saint-Jérôme

   Les convers n’avaient pas été mis dans la confidence du but de leur travail. Simple main d’œuvre à disposition des moines en contrepartie du gîte et du couvert, il s’agissait d’anciens esclaves chrétiens capturés par les Maures et les juifs de Palestine, rachetés par l’ordre des Trinitaires qui s’était donné pour mission la rédemption des soldats faits captifs lors des croisades au Moyen-Orient. Chacun d’entre eux remerciait quotidiennement le destin, non seulement de ne pas avoir été sacrifié lors de leur captivité mais aussi d’avoir rencontré les frères Trinitaires sur leur chemin de malheur. A leur retour, pour payer la dette de leurs rachats, ils servaient la confrérie avec le respect et la reconnaissance des miraculés pour leurs sauveurs.

  Comme partout en Europe, la noble mission assurée par l’ordre des Trinitaires avait permis à la confrérie de Digne de se voir accorder des privilèges dans ses relations avec le clergé local et cela d’autant plus que le père fondateur de l’ordre, Jean de Matha, était originaire de Barcelonnette. 

13 novembre 2012

La Sénéchale

 

 

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 Le sénéchal était un officier royal qui, sous l'Ancien Régime, exerçait des fonctions d'administration et de justice au Sud de la Loire et dans l'Ouest, équivalant à celle des baillis dans le Nord.

 

Petit extrait de l'anneau de Saint-Jérôme

-     Appelez la Sénéchale pour ordonner les entraves ! hurla le Consul de Digne à l’un des arquebusiers. Nous ne les lâcherons plus.

  Occupée à mouiller le front de Monseigneur pour le réanimer, la Sénéchale Vacogne, passa le manchon de laine à d’autres mains, se déplaça devant le maître-autel, prit le temps d’une génuflexion accompagnée d’un signe de croix avant de se retourner du côté de la nef.

  A petits pas calculés, autant pour faire attendre son monde que pour marquer toute la solennité de sa fonction, elle s’approcha des prisonnières.

  Délicatement, elle resserra son mantelet de laine blanche sur sa soutanelle noire dont les revers, le collet et le bas des manches étaient garnis de soie rouge. Puis, comme elle ne se déplaçait jamais dans les grand-messes sans sa toque bordée de filets d’or, elle ajusta cette dernière sur sa tête pour présider ce semblant de tribunal.

  Elle se tourna alors vers le Consul de Digne pour lui donner la parole.

-  Si nous ne les enfermons pas, elles tenteront encore de se sauver ! plaida le Consul.

 

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